Exposition Zarfin, le reportage

Publié le par LE BAL Mathyeu

Merci à Murielle Levy et les Productions du Golem pour ce magnifique reportage consacrée à Zarfin.

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Vernissage de l'exposition Schraga Zarfin

Publié le par LE BAL Mathyeu

Vernissage de l'exposition Schraga Zarfin

 

Chers amis de la galerie,

Moment tant attendu.
L'exposition exceptionnelle consacrée au peintre Schraga Zarfin (1899-1975),
Peinture, mon pays, va pouvoir enfin ouvrir ses portes.
Elle accueillera le public dès le mercredi 19 mai à partir de 10 h.
Au vu de la demande et afin d'espacer le plus possible le nombre de visiteurs, le vernissage se déroulera en deux moments :
 

Jeudi 20 mai de 17h30 à 20h30

&

Samedi 22 mai, toute la journée, à partir de 10h00

Ces deux moments se feront en présence de Mr Yves Dulac, petit-fils de l'artiste, ainsi que de toute l'équipe des Montparnos.
 
C'est un moment fort, vraiment, dans l'histoire de la galerie que cette exposition Zarfin. Une œuvre poétique qui ne ressemble à aucune autre dans le paysage des peintres du Montparnasse des années 20 et de l'Ecole de Paris.
 
Avec grande hâte de nous retrouver à cette occasion.
 
Nulle fin à l'Art Vivant, et on continue !
 
Mathyeu Le Bal
 

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Annonce : report exposition et vernissage

Publié le par LE BAL Mathyeu

Chers amis de la galerie,

Peinture, mon pays.

Face aux houles et à la bourrasque girouettante, la galerie Les Montparnos est contrainte de modifier, quelque peu, les dates de son exposition de printemps si attendue consacrée au peintre Schraga Zarfin (1899-1975). Vernissage prévu initialement le samedi 27 mars prochain. Cette exposition, si belle et importante, commencera donc à partir du lundi 19 avril. Fidèle à sa tradition de rencontre et de partage autour de l'art libre et vivant, la galerie prévoit un vernissage haut en couleurs dont nous vous informerons la date précise, dès que les houles se seront apaisées et que la bourrasque se sera enfin immobilisée. Cette exposition, et c'est une promesse, restera gravée dans les mémoires, et sur le pavé des rues et boulevards de Montparnasse.

Dans cette attente partagée et la joie de nous retrouver tout bientôt, ces quelques vers du grand poète Guillaume Apollinaire (nous avons hésité, vous vous en doutez, avec masques et bergamasques de Verlaine).
 
A l'art vivant !
 
Mathyeu Le Bal
 
... 
Comme la vie est lente 
Et comme l'Espérance est violente 
 
Vienne la nuit sonne l'heure 
Les jours s'en vont je demeure 
...
Rendez-vous le samedi 27 mars de 14h30 à 17h30.

Rendez-vous le samedi 27 mars de 14h30 à 17h30.

Zarfin (à gauche) et la peintre Sionah Tagger (à droite), en Palestine vers 1920.

Zarfin (à gauche) et la peintre Sionah Tagger (à droite), en Palestine vers 1920.

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Schraga Zarfin (1899-1975), Peinture, mon pays.

Publié le par LE BAL Mathyeu

Zarfin en 1965

Zarfin en 1965

Exposition de printemps

Schraga Zarfin

(Smilovitchi 1899-Rosny-sous-Bois 1975)

Peinture, mon pays

27 mars - 01 mai 2021

Cathédrale Saint-Corentin, Quimper, vers 1965, Huile sur toile, 81 x 60 cm.

Cathédrale Saint-Corentin, Quimper, vers 1965, Huile sur toile, 81 x 60 cm.

La petite ville de Smilovitchi appartenait autrefois à la Russie blanche, aujourd’hui elle fait partie de la Biélorussie. Située dans la région de Minsk, elle fut en particulier le lieu de naissance de deux peintres : Chaïm Soutine et Faïbich-Shraga Zarfin. Ce dernier est prénommé aussi Faïvel, dérivé de Faïbich (lumière en Yddish). Schraga en araméen va dans le même sens, signifiant clarté ou bougie. Devenir son nom, comme une prédestination, Zarfin provient de Tsarfat en hébreu qui signifie France. À la source de son nom y entrevoir tout un symbole, celui de l’incarnation centrale du rôle de la lumière qui deviendra si importante dans son œuvre. 

Jérusalem rouge, 1972, huile sur toile, 60 x 81 cm.

Jérusalem rouge, 1972, huile sur toile, 60 x 81 cm.

Zarfin est né en 1899 dans une famille d’industriels d’origine juive relativement aisée. Le père de Zarfin et celui de Soutine se fréquentaient. Zarfin passe ses heureuses premières années à Smilovitchi. Au bord de la rivière Volma, ce petit village était un véritable Schtetl propice à façonner l’âme du futur peintre vers un destin de couleurs. Les paysages de l’enfance creusant alors les sillons profonds dans le mystère intérieur de la sensibilité et de la perception. Très tôt, il dessine et couvre de ses croquis tout ce qui lui tombe sous la main : livres de comptes de son père, murs de la grande maison familiale… Pour décorer le théâtre du village, le jeune Zarfin peint un ange. Sans doute impressionné par les aptitudes de son fils, son père l’encourage à s’engager dans le métier de peintre. 

Groupe de paysans devant la mer, 1949, huile sur toile, 61 x 50 cm.

Groupe de paysans devant la mer, 1949, huile sur toile, 61 x 50 cm.

À SmilovitchiZarfin fréquente Soutine, alors élève à l'école de dessin de Vilna. Les deux hommes deviennent amis et partagent de précieux moments. Zarfin admirait Soutine, qui était son aîné de six ans. Trois ans plus tard, Zarfin intègre la même école. C’est là aussi que se formera le trio composé de Soutine, Krémègne et Kikoïne. Durant cette période d’apprentissage, Zarfin se plaît à écrire des poèmes. 

Zarfin (debout à droite) à Vilnus avec le peintre Michel Kikoïne (à gauche). 1913.

Zarfin (debout à droite) à Vilnus avec le peintre Michel Kikoïne (à gauche). 1913.

D’UNE CULTURE À L’AUTRE, DE LA TERRE À LA PEINTURE 

En 1914, Zarfin se rend en Palestine et quitte son pays et sa famille qu’il ne reverra plus. Il y cultive la terre, puis intègre à Jérusalem l’École des Beaux-arts « Bezalel » où l’on dispense un enseignement académique. En 1916, le peintre se rend régulièrement dans un Kibboutz. Il trouve essentiellement son inspiration dans les paysages environnant, puisant dans la sacralité qui s’en dégage. Il se forge une solide culture par la lecture et les rencontres, en vivant chichement et se privant beaucoup. En 1917, le peintre s’engage dans l’armée britannique, expérience qui ne l’empêche pas, à des heures volées, de se consacrer au dessin. C’est en 1920, libéré de ses obligations militaires, que Zarfin se livre entièrement à la peinture. Le gouverneur de Jérusalem organise une exposition à laquelle il est convié. À cette époque, sa peinture se rapproche du fauvisme.

Gerbe de fleurs, 1968, huile sur toile, 81 x 60 cm.

Gerbe de fleurs, 1968, huile sur toile, 81 x 60 cm.

En 1923, il quitte la Palestine pour Berlin. Il expose au Salon de la « Berliner Sezession ». En Allemagne il rencontre le peintre Max Liebermann et entre pour une année et demi dans son atelier, où il recevra ses précieux conseils. Sa peinture s’oriente alors vers une forme d’expressionnisme, marquée par les angoisses du temps et la découverte de la psychanalyse. 

Vallée et montagnes enneigées, 1972, huile sur toile, 81 x 60 cm.

Vallée et montagnes enneigées, 1972, huile sur toile, 81 x 60 cm.

C’est en 1924 que le peintre arrive à Paris, capitale des arts, qu’il ne quittera plus. Là, au contact des artistes, enrichi de ses visites dans les musées et les expositions il va tout réapprendre, allant jusqu’à détruire ses anciennes toiles. Il rencontre Sarah Bergher qui venait de Bessarabie. Elle deviendra son épouse en 1929. De leur union, naîtra une fille Liliane. À Montparnasse, en 1925, il retrouve son ami Soutine, mais ce n’est plus l’homme qu’il a connu douze ans plus tôt. Le maître tourmenté lui apparaît comme misérable, à l’allure dépravé. Pris d’effroi, Zarfin passe son chemin. Pour gagner sa vie, il exerce plusieurs petits métiers dont celui de tresseurs de souliers et peintre sur tissus à l’instar de Raoul Dufy, grand maître du genre. À Montparnasse, Zarfin est un homme discret, loin du tohu-bohu. Le peintre expose au Salon des Indépendants mais d’une façon générale, il fréquente peu les rendez-vous collectifs de la communauté artistique. En 1936, il renoue le contact avec Soutine. Les deux hommes de Smilovitchi se retrouvent le soir à Montparnasse dans l'atelier de Zarfin situé au 37 avenue Reille. Soutine l'encourage à délaisser ses pochoirs pour se consacrer exclusivement à la peinture. Zarfin admirait l'œuvre de Soutine, les deux peintres se retrouveront régulièrement jusqu’en 1939, date de la mobilisation de Zarfin pour la guerre.

La mer et les roches noires, bretagne, 1968, huile sur toile, 54 x 81 cm.

La mer et les roches noires, bretagne, 1968, huile sur toile, 54 x 81 cm.

En 1941, le peintre retrouve sa famille en zone libre à Lyon. Il continue à peindre et découvre la technique de la gouache. Le conservateur du Musée de Grenoble remarque son travail et lui organise une exposition. Durant cette période, il apprendra que son appartement parisien du 18e arrondissement a été vidé de son contenu par un propriétaire sans scrupule. Tableaux, meubles, outils de travails, documents, il ne reste plus rien. Le peintre se rapproche de Paris en 1947 et s’installe à Rosny-sous-Bois. L’apaisement retrouvé et avec le soutien de sa femme, il retrouve le chemin de la peinture.  

Assemblée de personnages, vers 1970, gouache sur papier marouflé, 65 x 50 cm.

Assemblée de personnages, vers 1970, gouache sur papier marouflé, 65 x 50 cm.

DES DÉCOMBRES AUX CATHÉDRALES 

Zarfin parcourt la France et notamment la Bretagne et la Normandie. Il est saisi par la beauté minérale des cathédrales et des intérieurs d’églises. Le peintre va alors se consacrer à la représentation de ces édifices chrétiens explorant ce paradoxe, lui qui est de tradition juive. C’est un riche sujet d’étude qui se révèle à lui, celui de la lumière qui se diffuse par les vitraux, un kaléidoscope de couleurs pénétrant l’intérieur de pierre des églises. Bleu-saphir, rouge-rubis, vert-émeraude… Il transpose celles-ci, par des jus de glacis, comme autant d’éclats d’un mystère. Peintre de paysages, il traite le motif dans un expressionnisme irradié, aux forts contrastes. Ses toiles sont travaillées dans des mono-tons nuancés de vert et de bleu. On y découvre l’attachement de l’artiste pour la terre et ceux qui la travaillent. Les couches de peintures sont appliquées avec finesse, détermination et légèreté. L’épaisseur devient mouvement. De la main du paysan à la main du peintre, de la terre à la matière. Sans doute, au regard de ses sujets, le peintre a -t-il regadé l’œuvre de Jean-François Millet.  

La terre, je la colle à mes doigts, et c’est toujours sur les lieux de l’âme que je vais m’abreuver. 

Xavier Grall 

Cathédrale de Rouen, 1959-60, huile sur toile, 100 x 81 cm.

Cathédrale de Rouen, 1959-60, huile sur toile, 100 x 81 cm.

De ses œuvres vivantes, par la spiritualité des couleurs, y deviner une passerelle avec celles du peintre Georges Rouault (1871-1958). Il y a aussi une correspondance visible avec Séraphine de Senlis (1864-1942), par les compositions florales, de végétaux qui s’élèvent dans des entrelacs de couleurs et de lignes sinueuses. Le peintre a retenu la leçon acquise du pochoir et de la peinture sur tissus. Tout est jeu de transparence et de translucidité, la lumière traverse et pénètre les couleurs comme une caresse. Dans les formes se laissent entrevoir parfois des personnages, tels des anges ou des âmes peuplant l’intérieur d’une nef silencieuse. Des transparences pour rendre visible l’invisible. Ou alors, serait-ce la nuit venue, ces âmes qui, telles des présences de couleurs chaudes, habitent le calme froid et minéral de la pierre ? Malgré quelques expositions de groupe auxquelles il participe, c’est dans la discrétion et hors des sentiers à la mode que le peintre travaille avec acharnement. En 1954, il se lie d’amitié avec Monsieur Rempenault, pharmacien à Rosny-sous-Bois, qui deviendra son principal mécène, se portant acquéreur de nombreuses œuvres. Sa peinture suscite un intérêt croissant auprès des collectionneurs du monde entier, le Musée National d’Art Moderne de Paris lui achète une toile intitulée Paysage

La source, vers 1970, gouache, 13,5 x 9 cm.

La source, vers 1970, gouache, 13,5 x 9 cm.

Son œuvre est à part, elle ne ressemble à aucune autre. Une lumière dans la nuit. Sans mots, une énigme à décrypter. Sans mots, une œuvre à la sacralité indite, mais d’une foi intime en la couleur. Et en bas de chaque toile la présence de cette signature marquée d’un rouge vif - Zarfin.

Deux fillettes en Bretagne,1968, gouache, 65 x 50 cm.

Deux fillettes en Bretagne,1968, gouache, 65 x 50 cm.

Scultpure de son ami Chaïm Soutine par Arbit Blatas. Montparnasse, square Gaston-Baty

Scultpure de son ami Chaïm Soutine par Arbit Blatas. Montparnasse, square Gaston-Baty

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En préparation, la grande exposition de printemps

Publié le par LE BAL Mathyeu

En préparation, la grande exposition de printemps
En préparation, la grande exposition de printemps
Dossier de presse de l'exposition. Pour tout renseignement : Mathyeu Le Bal 06.33.38.95.25

Dossier de presse de l'exposition. Pour tout renseignement : Mathyeu Le Bal 06.33.38.95.25

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Georges Rouault (Paris 1871- Paris 1958)

Publié le par LE BAL Mathyeu

Georges Rouault (Paris 1871- Paris 1958)

A découvrir à la galerie cette belle oeuvre gravée :

Georges Rouault (1871-1958)
Saint Jean-Baptiste, 1933
Très belle et fraîche épreuve de l'état définitif sur vergé fort.
Annotée à la plume et encre bleue : "[...] St Jean Baptiste - 10 état" et signée.
Tirage définitif à 175 épreuves.
576 x 433.
Ambroise Vollard, éditeur.
Collection H.-M. Petiet.

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édouard Pignon (1905-1973)

Publié le par LE BAL Mathyeu

édouard Pignon (1905-1973), Nu aux parasols et à la serviette bleue, 1971, aquarelle et gouache sur papier, Signée et datée en bas à droite, 80 x 60 cm.

édouard Pignon (1905-1973), Nu aux parasols et à la serviette bleue, 1971, aquarelle et gouache sur papier, Signée et datée en bas à droite, 80 x 60 cm.

A découvrir. Cette très belle oeuvre de 1971 du peintre du Nord Edouard Pignon (1905-1973) issue de la série des "parasols". Montparnos des années 50, appartenant à la Nouvelle Ecole de Paris. Il était l'ami proche de Pablo Picasso. Membre du parti communiste, il a peint le monde des ouvriers, celui des paysans, les paysages d'Ostende ou de la Provence. Evoquer aussi sa célèbre série sur les "Nus Rouges".

Edouard Pignon et Pablo Picasso à Vallauris, 1954. Photographie d'André Villers.

Edouard Pignon et Pablo Picasso à Vallauris, 1954. Photographie d'André Villers.

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Lucien Simon (Paris 1861-Sainte-Marine 1945)

Publié le par LE BAL Mathyeu

Lucien Simon (Paris 1861-Sainte-Marine 1945), Nu allongé, Gouache sur papier, signée en bas à gauche.

Lucien Simon (Paris 1861-Sainte-Marine 1945), Nu allongé, Gouache sur papier, signée en bas à gauche.

A découvir cette oeuvre pleine de clarté et de sensualité de l'un des membres fondateurs de "La Bande Noire", mouvement en réaction contre l'impressionnisme. Lucien Simon, peintre parisien, illustre professeur à l'académie de la Grande Chaumière, va devenir une figure marquante et incontournable de l'histoire de la peinture en Bretagne.

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Invitation vernissage

Publié le par LE BAL Mathyeu

Rendez-vous le jeudi 22 octobre à la galerie.

Rendez-vous le jeudi 22 octobre à la galerie.

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Frédéric Jacquin, les hautes patiences

Publié le par LE BAL Mathyeu

Frédéric Jacquin, les hautes patiences

Exposition automnale

Frédéric Jacquin

Les hautes patiences

22 octobre - 02 décembre 2020

La nuit remue, 2019, huile sur toile, 46 x 55 cm

La nuit remue, 2019, huile sur toile, 46 x 55 cm

Tour Abeille, en plein cœur du quartier chinois de Paris, se trouve dans les derniers étages un atelier. Celui d’un peintre avec une vue sur toute la ville. Et de toits gris en barres d’immeubles, la présence d’un ciel que l’on ne voit plus, qui pourtant domine et englobe ces millions d’âmes. C’est l’atelier de Frédéric Jacquin qu’il occupe depuis de nombreuses années. Même s’il se défend de lui accorder trop d’importance, la symbolique évidente qui s’en dégage parle d’elle-même. Dans la petite pièce du fond où sont entreposées les œuvres, là où le peintre est à son chevalet, se trouve une fenêtre par laquelle s’ouvre une vue d’en haut sur la ville. C’est un paysage urbain.

Rêve d'altitude, 2017, huile sur toile, 33 x 24 cm

Rêve d'altitude, 2017, huile sur toile, 33 x 24 cm

Mais ici Frédéric Jacquin tourne le dos à la fenêtre. Il ne peint pas ce qui se donne à voir de l’extérieur : son motif est ailleurs, enfoui au plus profond de lui, dans ses hauteurs et sommets intérieurs. L’atelier comme descente au cœur de la couleur. Montagne, c’est ce paysage naturel qu’il cherche à retrouver. Être seul avec lui. Au dehors c’est le bruit de la ville et de la foule, une foule sans présence, hors de soi, un brouhaha aux tonalités vaines qui se perdent. À l’intérieur c’est l’assourdissant silence du paysage de soi-même, ce pays de l’âme et de l’être.

Jaune sur la plaine, 2019, huile sur toile, 54 x 65 cm

Jaune sur la plaine, 2019, huile sur toile, 54 x 65 cm

Peindre la montagne, son principe, ses plaines et ses ciels. Ici où le peintre tente de s’abstraire et se de défaire des faux-semblants. Il est seul, comme cet arbre sur cette toile, au milieu de nulle part, qui résiste à tous les vents.

Entre ciel et terre, 2016, huile sur toile, 33 x 46 cm

Entre ciel et terre, 2016, huile sur toile, 33 x 46 cm

C’est une peinture d’atelier, nous sommes loin du « plein air ». Chaque été Frédéric Jacquin se rend dans les Hautes-Alpes, dans la vallée de la Clarée, pour dessiner la majesté des cimes. Être au plus proche de sa propre source : pour Frédéric Jacquin, elle semble se situer dans ces chemins sauvages et impraticables qui conduisent au plus haut des terres, dans cet entre-deux avec le ciel. Une peinture sédimentée, faite de temps et de couches successives, qui sèchent lentement.

Le reflet doré, 2019, huile sur toile, 24 x 33 cm

Le reflet doré, 2019, huile sur toile, 24 x 33 cm

Patience et passion…

Atteindre les racines du ciel ?

Et faire apparaître les vraies couleurs du visible, d’un éclat sans images.

Matière et caractère.

Quand la volonté d’un peintre rencontre la peinture avec son destin qui lui est propre, c’est la terre qui se fraye ces lents chemins vers des ciels, de ses courbes à l’éther.

Lumière rasante du soir, 2019, huile sur toile, 60 x 73 cm

Lumière rasante du soir, 2019, huile sur toile, 60 x 73 cm

En 2014, la galerie Les Montparnos avait organisé une première exposition consacrée aux œuvres du peintre Frédéric Jacquin. 6 ans après, cette deuxième exposition exprime toute la confiance et l’enthousiasme de la galerie pour son travail. Montparnasse, cette Montagne archétypale de l’art mondial, qui surplombe la vallée de Delphes en Grèce, demeure d’Apollon et des neuf muses, accueille le 22 octobre prochain sur ses murs et cimaises, à la lumière des spots et ciels changeants, les œuvres du peintre Frédéric Jacquin.

À l’Art Vivant

Mathyeu Le Bal

Prairie orangée, 2019, huile sur toile, 19 x 33 cm

Prairie orangée, 2019, huile sur toile, 19 x 33 cm

Le monde est divin parce que le monde est gratuit. C'est pourquoi l'art seul, par son égale gratuité, est capable de l'appréhender. 

Albert Camus

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