Le Scouëzec Montparnasse
Bientôt...
L'exposition de l'été à Paris à voir à la Mairie du VI ème arrondissement.
Le Scouëzec "Montparnasse" / le Livre
Invitation
Frédéric Jacquin
Exposition de printemps
Frédéric Jacquin (né en 1966)
La réponse est dans les hauteurs
10 avril - 29 mai 2014
« La réponse est dans les hauteurs »
Les tableaux d’une montagne, d’une montée physique à une descente au plus profond de soi. De l’asphyxie du corps extérieur qui grimpe, au souffle intérieur de l’esprit que l’on découvre, se libérant. Silencieux paradoxe.
Soleil couchant, huile sur toile 2010, 33 x 46 cm
Peu à peu un regard qui se rapproche du ciel, et un œil qui avance lentement dans le paysage inconnu de ce qui est enfoui. Chercher la cime, l’arête de la montagne, pour se tenir en trait d’union entre le ciel et la terre, une vue d’en haut, un panorama sur le monde, étendu là… Le vaste faisant écho, écho d’un soi, ici seul et secret.
Les sommets parlent, d’un silence.
Verticale, huile sur toile 2011, 41 x 33 cm
Or, on entendrait presque un rugissement, peut-être, qui sait ? le grondement du paysage lui-même. A moins que ce qui résonnerait au regard soit une paix. L’endroit sera toujours sauvage. Et le marcheur dans sa quête sait, à ses côtés, le pas à pas d’une présence… animal ? Faut-il que la bête s’endorme épuisée pour que le marcheur puisse atteindre les hauts, laissant enfin derrière lui sèches rocailles et cailloux.
Présence sèche, huile sur toile 2010, 38 x 46 cm
Mais qui parle là-haut ? Est-ce le sommet ou quelque creux en soi ? Gravir pour mieux descendre… Le tableau d’une montagne donc. La peinture d’une descente vers les sommets intérieurs.
A l'ombre du vent, huile sur toile 2010, 33 x 55 cm
Peindre des pierres, des chemins, une végétation, des verts, des gris, des ocres… Une palette entre sauvage et maîtrise. Une matière qui vit, sa force elle-même, l’humus d’un peintre qui laisse la montagne parler.
« Être sage c’est être roi en soi » Alain
Laisser la montagne se dire et ses voies s’incarner sur la toile. La laisser nous parler. Peinture. Entre ce qui gronde et ce qui murmure. Le sauvage et la paix. Derrière la montagne la couleur d’un lever de soleil sur le paysage.
L’avenir est dans les yeux.
Quelque chose dort. Le silence fait soi.
Mathyeu Le Bal
Souffle extérieur, huile sur toile 2010, 54 x 81 cm
La galerie est très heureuse de vous inviter au vernissage qui aura lieu le :
Jeudi 10 avril 2014 à partir de 18h30
En présence de l'artiste
Le catalogue de l'exposition en cliquant ci-dessous :
Le Scouëzec et les Montparnos
Le Groupe du café du Parnasse.
"47 artistes exposent au café du Parnasse"
Ils étaient du premier groupe, de ces "heures chaudes" : Le Scouëzec, Soutine, Clergé, Romoff, Loutreuil, Creixams, Feder, Kremegne, Ortiz de Zarate, Morgan Russel, Granowsky, Maurice Mendjizky...
« Nous avons pris avec mon ami Auguste Clergé, l’initiative de réunir quelques camarades pour nous installer dans un café, sans autre prétention que d’ouvrir une porte sur la rue. Pas même une chapelle ! Au café nous passons quelquefois les meilleurs moments de notre vie, nous voulons apporter le meilleur de nous-mêmes : notre art. Nous le soumettons au jugement non seulement des initiés mais de la foule, sans fausse dignité, et sans distinction entre la femme du monde et le cocher de fiacre. Aux passants, la porte est ouverte ! »
Serge Romoff, 8 avril 1921
"47 artistes exposent au café du Parnasse"
Philippe Joseph Baschet
A découvrir...
Pierre OMCIKOUS
16 Mai – 11 Juillet 2013
Pierre Omcikous est un peintre et sculpteur serbe né le 6 octobre 1926 à Susak (Rijeka) en Yougoslavie.
Les parents de Pierre Omcikous, sa mère Dusanka et son père Petar, employé des chemins de fer, ont deux fils aînés, Cedomir juriste, mort à la guerre en 1944, et Branko, peintre. Installé à Belgrade en 1937, Pierre Omcikous commence à dessiner dès 1938. Il entre en 1941 à l'École des Arts Appliqués qu'il quittera pour participer de 1943 à 1945 au mouvement national de libération contre l'occupation nazie.
En 1945 il s'inscrit à l'Académie des Beaux-Arts de Belgrade, puis expose en 1946 au Salon d'Automne. Il va rompre rapidement avec l'institution et le réalisme socialiste pour travailler librement dans la ville de Zadar avec six autres étudiants dont sa future femme Kossa Bockhan, qui aboutira à la création du « Groupe de Zadar ». De 1948 à 1951 Pierre Omcikous vit à Rijeka, Belgrade où il est l'un des fondateurs du « Groupe des Onze ». Il réalise une première exposition personnelle à la Galerie Ulus en novembre 1951. Il exercera un grand nombre de métiers dont l’un, celui de peintre en bâtiment, sera imposé par l’administration de l’époque, par ironie sans doute vis à vis du jeune artiste... Plus tard ce sera l’un des sujets de prédilection du peintre, l’univers des chantiers, les ouvriers, la ville, les travaux...
La partie de Water-Polo 1982
En mai 1952, Pierre Omcikous et sa femme arrivent à Paris, s'installent à l'Hôtel du Vieux-Colombier que dirigent les peintres Louis Nallard et Maria Manton. Ils y rencontrent les peintres Poliakoff, Hartung et le critique d'art Charles Estienne. En 1955, Pierre Omcikous présente une première exposition personnelle à Paris à la Galerie Arnaud. Il participe régulièrement au Salon de mai et au Salon des réalités nouvelles.
En 1957, il construit lui-même son atelier à Gentilly où il hébergera son ami Jean Sénac. Il construira également sa maison-atelier sur l’île de Korcula, dont la vue de la terrasse sur la baie Adriatique lui inspirera de nombreuses toiles, de la série : Effets lumières. Après une exposition au Musée d'art contemporain de Belgrade en 1965, Omcikous organise des rencontres internationales artistiques autant sur la mosaïque, que l'intégration des arts plastiques dans l'architecture ou les mass-médias.
Suivront par la suite de nombreuses expositions dans les musées et galeries de toute l’Europe : 61 expositions personnelles et 170 expositions collectives, jusqu’à l’exposition rétrospective au Centre Culturel de Serbie à Paris en face du Centre Pompidou en 2012. Et tout dernièrement la création de la Fondation Boksan-Omcikus et une très large exposition sur les portraits à Belgrade, faisant justement suite à la création de cette fondation.
Pierre Omcikous est membre de l'Académie des Sciences et des Arts de Serbie depuis 1994.
Inspirée des parfums et paysages des côtes de l’Adriatique. Une peinture dont le caractère est issu des grandes traditions de la représentation occidentale.
Une peinture intime, libre des systèmes, sans cesse renouvelée.
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Le secret des silences Les arômes visibles d’une réalité cachée.
C’est aux Editions l’Âge d’Homme, à la librairie de la rue Férou, au pied de l’Église Saint-Sulpice que j’ai vu pour la première fois les œuvres du peintre Pierre Omcikous. Il y avait là une série de portraits d’écrivains, un bronze robuste, un impressionnant tableau sur les bombardements de la Serbie, et le portrait du fondateur, Vladimir Dimitrijevic. Cela m’a suffit, je n’avais pas besoin d’en voir davantage tant ce qui se tenait devant moi, m’assurait de la qualité que je cherche en peinture.
Ce n’est que bien après, qu’eut lieu ma rencontre avec le peintre, je remercie d’ailleurs la maison d’édition l’Âge d’Homme de l’avoir organisée. La première visite de l’atelier de Gentilly fut marquante, quelques œuvres, peu, du moins pas assez pour se faire une vision précise d’exposition.
Mais, j’y fus immédiatement touché par les oiseaux, - des mésanges -, qui entraient librement dans l’atelier par le biais d’une verrière. Le peintre les nourrissait là, entre chevalets et tableaux posés sur des tapis maculés de peinture ; j’ai trouvé la cohabitation poétique pour ne pas dire franciscaine.
Le Barbier 2012
Reconnu par tous aujourd’hui comme étant l’un des plus importants peintres slaves de sa génération, Pierre Omcikous arrive à Paris en 1952 et fréquente des peintres comme Poliakoff, Hartung, ou encore le critique d’art Charles Estienne. Sa peinture, forte et profonde, est empreinte d’expression de pure humanité. Loin des séductions de l’idée, elle s’incarne dans la matière de la vie elle-même. La matière est épaisse, puissante ; des vibrations y sont franches, sensibles, s’y meuvent des reflets, mouvements denses et musclulesques. Parfois là ou ici, un scintillement qui semble rentrer, revenir dans la toile. Parfois encore ces tons comme des phosphorescences. Rien de plus que le vivant, dont le vrai se révèle peu à peu.
Ce qui m’intéresse profondément et qui est l’esprit de la galerie, c’est de trouver dans cette peinture une authenticité, c’est à dire ce refus du mensonge. Même si ce refus prend les traits d’une apparente marginalité. Elle nous offre étonnamment à découvrir un sentir. En un mot cette peinture a du souffle, du coffre, autrement dit tout le contraire de cette mode des idées. Ainsi, nuls effets, ni surenchère de style, juste un parfum. Les arômes visibles d’une réalité cachée.
île de Korcula 2012
Des silences qui parlent, d’une voix que seul saisit le regard. Mais qui parle ? Est-ce l’intimité de l’œuvre elle-même ou sa part d’extériorité ? Et derrière les brumes épaisses que constitueraient les couches de peinture, on avance de lueur en lueur vers un dépouillement extrème, brutal comme une clarté.
De l’île de Korcula jusqu’à Montparnasse.
Une peinture aux parfums adriatiques de l’une des figures majeures et des plus secrètes du Paris de ce dernier demi-siècle. La Galerie Les Montparnos est vraiment heureuse de vous inviter à l’exposition des œuvres du peintre Pierre Omcikous.
Mathyeu LE BAL
La galerie est très heureuse de vous convier au vernissage qui aura lieu le :
Jeudi 16 mai 2013 à partir de 18h30
En présence de l'artiste
Elle tient à remercier particulièrement pour leur aide précieuse à l’organisation de cette exposition :
Les Éditions l'Âge d'Homme, Mery Chiarini, Ainsi que Bogdan-Mihai Dragot pour les photographies de l'exposition.
© B-M D.
Le catalogue de l'exposition en cliquant sur le lien ci-dessous :
En chantier
© Bogdan-Mihai Dragot
Benjamin Bozonnet
Ex-voto,
Les fossoyeurs
Huile sur panneau, 2012
Signée au dos de l'oeuvre
45 x 60 cm.