Maurice Le Scouëzec (1881-1940)

Publié le par LE BAL Mathyeu

Maurice Le Scouëzec (1881-1940)
Notre-Dame de Paris
2 mars 1919
Huile sur toile marouflée sur panneau
Signée et datée en bas à droite.
50 x 63,5 cm
 

Voir les commentaires

Auguste Clergé (1891-1963) Présentation

Publié le par LE BAL Mathyeu

Voir les commentaires

Invitation

Publié le par LE BAL Mathyeu

Invitation

Voir les commentaires

Auguste Clergé (1891-1963)

Publié le par LE BAL Mathyeu

Les printemps du Montparnasse, les Grands Oubliés

Auguste Clergé

Le chevalier de La Zone

Exposition du 23 mars au 12 juin 2016.

Auguste Clergé (1891-1963)
C'est avec bonheur que la Galerie Les Montparnos vous invite au vernissage de l'exposition de l'année le 
 
mercredi 23 mars à partir de 18h30.
  
Le catalogue de l'exposition en ligne en cliquant sur le lien ci-dessous :
 
Le père Julien sur la Zone

Le père Julien sur la Zone

Le Chevalier de la Zone
... Tableau pour laissés-pour-compte
 
Un sens aristocratique de l’art au service du plus pur sentiment populaire
André Salmon
Mettre de la lumière là ou il n’y en a pas.
C’est à l’âge de cinquante ans qu’Auguste Clergé installe son atelier dans la zone. Une cabane de fortune, Porte des Lilas, à deux pas d’un vieux bistrot. Un monde fréquenté par les clochards, les gens du voyage, les marginaux et quelques artistes. Une sorte de hors-là, où quand le peintre vend une toile, il festoie généreusement avec eux tous.
Clergé se sent bien parmi les retirés, comme un animal blessé qui aurait retrouvé sa vraie nature, son jardin. Une pureté pauvre, une pauvreté libre qui laisse le monde extérieur et ses luxes pour un monde intérieur plus étroitement lumineux. L’atelier au centre de la misère, la peinture, la faim... Les odeurs lourdes, les hivers froids et durs, les couleurs de la neige même sale, le vent rude des ruelles, une vue sur les toits de Paris, la ville grande et son centre au loin, très loin.
le cirque, 1958

le cirque, 1958

Parfois apparaît sur tel tableau sombre une touche de rouge vif, pareille à un saignement joyeux. La pauvreté n’est-elle pas le terrain préféré de la grâce ?
La couleur pour unique richesse. Le monde et ses boues accouchant de toiles d’éclat.
Auguste Clergé le peintre du bas-côté, prince d’une peuplade de détachés. Lui, issu des lumières du spectacle et de la ville se retrouve au bord, à peindre entouré des zonards de l’existence.
Mais revenons au début. Tout commence par un serment de trois mots prononcés face à son père au moment de l’adolescence :
''Je serai peintre''.
La famille de Clergé tenait une boutique de taxidermie à Troyes. Notre apprenti avait pour destin tracé de prendre la suite de l’affaire paternelle, mais la perspective d’un tel avenir rebutait l’adolescent que l’art titillait déjà. Son père désavouait avec force l’idée même, et le futur peintre ne cessera d’être frappé dès qu’il était surpris à dessiner.
‘’Non vraiment, un animal, un insecte n’est beau que vivant. Il n’est pas permis de le torturer. On n’aurait pas le droit de me faire couper son cadavre !’’ De la bidoche d’animaux à la peinture il aura donc fallu trois petits mots :
‘’Je serai peintre’’.
Ainsi la liberté parla-t’elle à travers lui, les taloches faisandées de son père n’y changèrent rien. Le jeune avait auparavant été touché par le génie de l’indépendance. Trois mots décisifs qui ouvrent les portes d’un royaume autre, celui des êtres sans influence. Plus de gifles, ni de charognes, juste un dessin à peine esquissé, celui de la peinture...
Il citait Ibsen : ‘’L’homme fort c’est l’homme seul’’. La vie, jongleuse, le conduisit presque naturellement dans un cirque, Clergé devint trapéziste.
Nature morte aux poissons, 1937

Nature morte aux poissons, 1937

Auguste, le clown ... Il y a des prénoms comme ça, qui prédestinent.
L’Auguste, le clown au nez rouge, maquillé de noir, de blanc et de carmin, qui porte une perruque et marche dans de gigantesques chaussures. Maladroit, farceur, il est celui qui donne du fil à retordre aux plans du sage clown blanc. Il fréquente alors ce monde tant aimé des gens du voyage avec ses acrobates, ses funambules, ses dresseurs de fauves... Ceux qui avancent, en équilibre, sur le fil fragile de l’existence. Il y peindra des animaux extraordinaires. Il faut dire qu’il connaissait avec précision leurs défuntes anatomies. La peinture, au don miraculeux, redonne la vie aux vieilles carcasses de son enfance. Mettre des couleurs sur cette mémoire blafarde et ainsi remettre en liberté ces animaux qui se meuvent à tout jamais émouvants dans le tableau. Le jeune sauvage gagne en sauvagerie. Ses peintures abordent le rugissement des tons tendres. L’oeuvre naît là, sous le chapiteau des couleurs.
 Quel roulement de tambour que ces toiles et aquarelles sur le cirque ! Les clameurs du public, les yeux illuminés des enfants, les envols des voltigeurs se déployant dans les airs. Un pinceau d’agilité au centre du spectacle. Le réel est circassien, féerique.
À 21 ans, Il épouse Jeanne Garnesson, jeune veuve de 25 ans, ils auront un fils : Jean. Puis la guerre  14-18 éclate. Clergé soldat, peint dans les tranchées avec une brosse à dent et du cirage... Blessé, il est démobilisé en 1916. À son retour de la guerre, il retrouve sa famille. Un  soir cependant, il dit à sa femme, le plus naturellement du monde  :
 ‘’Jeanne, je vais peindre une meule au clair de lune... » 
Il ne revint jamais.
Peinture, quel étrange animal inapprivoisé que ton Auguste Clergé.
Les bûcherons, 1947

Les bûcherons, 1947

1918, Montparnasse.
Le peintre dès 1910 est l’élève de Cormon à l’école des Beaux-Arts de Paris. Les génies se retrouvent dans les cafés et scellent pour toujours dans le marbre des guéridons l’histoire de ‘’la folle jeunesse’’. Clergé est du premier groupe, celui de Modigliani, de Le Scouëzec - son grand ami - de Kisling, de Kiki, de Mendjizky, Soutine, de Papa Libion, Rappoport, et les autres tant... Il participera dès lors à de nombreuses expositions personnelles et collectives, le plus souvent accompagné de Le Scouëzec. Galerie du Luxembourg (1918), Galerie Barbazanges (1921) ... et bien sûr, régulièrement, dans les trois emblématiques salons (Salon des Tuileries, Salon des Indépendants, Salon d’Automne). À Montparnasse, il vit dans le centre névralgique du quartier : 9 rue Campagne Première en 1918, 59 rue Notre-Dame-des-Champs en 1921, 171 boulevard du Montparnasse en 1924...
En 1919, il crée  ‘’La Compagnie des Peintres et Sculpteurs Professionnels’’. Encore une compagnie. Décidément ! Avril 1921, Clergé est l’initiateur d’un événement majeur dans l’histoire du quartier et de l’art moderne. Il organise avec Serge Romoff et Le Scouëzec une grande exposition collective intitulée ‘’Quarante sept artistes exposent au café du Parnasse’'. La préface du catalogue signée par Romoff fait acte de profession de foi de l’Esprit montparno. Moment capital qui semble pourtant aujourd’hui être un chapitre arraché du livre d’Art Moderne, celui de l’art dans les cafés :
‘'Nous avons pris avec mon ami Auguste Clergé l’initiative de réunir quelques camarades pour nous installer dans un café, sans autre prétention que d’ouvrir une porte sur la rue. Pas même une chapelle ! Au café nous passons quelquefois les meilleurs moments de notre vie, nous voulons apporter le meilleur de nous-même : notre art. Nous le soumettons au jugement non seulement des initiés mais de la foule, sans fausse dignité, et sans distinction entre la femme du monde et le cocher de fiacre. Aux passants, la porte est ouverte !''
                                                                                              Serge Romoff.
Parmi les 47 artistes de cette première édition, figuraient : Clergé, Le Scouëzec, Soutine, Van Dongen, Utrillo, Ortiz de Zarate, Loutreuil, Mendjizky, Krémègne, Granovsky et tant d’autres noms inoubliables. Cette exposition eut un retentissement dans le monde entier. Montparnasse devenait l’emblème de l’art vivant, les chefs-d’oeuvre devenaient accessibles à même la rue.
‘’Enfin Clergé vint et le café-musée fut créé’’
Gustave Kahn
‘’De la peinture dans tous les Bistrots !’’,
s’écriait Clergé.
Quelques mois plus tard, cette exposition sera à nouveau montée au Parnasse. Ils seront 120 artistes, les plus grands, au mur de ce petit café du carrefour Vavin. Clergé, véritable Robin des Bois de la peinture, rendant la beauté au peuple. Les plus hautes aspirations de l’esprit accessibles à tous.
1927, vingt-sept grands artistes sont choisis pour peindre les colonnes de la légendaire brasserie La Coupole afin de célébrer l’inauguration de ce lieu si emblématique du Montparnasse. Clergé peindra l’une de ces colonnes, les autres étant confiées aux peintres Jules-Émile Zingg, David Seifert, Louis Latapie, Marie Vassilieff...
Une vie d’artiste tient bien souvent sur un fil, aussi la providence mit-elle Léon Zamaron, célèbre commissaire de police, collectionneur et amateur d’art, sur le chemin de Clergé. Il acquiert un jour 47 toiles d’un coup. Personnage essentiel, il défendra le peintre tant pécuniairement que moralement durant 12 ans. C’est à travers  la correspondance entre Zamaron et Clergé que l’on découvre la sensibilité du peintre. Zamaron sera le confident. Une oeuvre se crée seul, il est si important en revanche de rendre hommage aux collectionneurs. Leurs intuitions et leurs engagements auprès des artistes sont souvent vitaux et cela va bien au-delà du commerce de tableaux. Les collectionneurs sont les protecteurs de l’oeuvre, ils en sont les gardiens. Cela dépasse et de loin le simple projet bourgeois d’un souci de décoration intérieure. Il y va tant de fois d’une question d’amitié.
Huelgoat (le bois d'en haut), Monts d'Arrée, Bretagne, 1920

Huelgoat (le bois d'en haut), Monts d'Arrée, Bretagne, 1920

De jours en jours ses liens avec Montparnasse et les grandes foules se délient, Clergé est proche de la nature. Il est d’une spiritualité faisant corps avec le paysage. La rivière, les bois, la Bretagne et ses bords de mer, Huelgoat, les Monts d’Arrée, les terres porteuses de secrets, Aix-en-Provence, Nemours, Espalion, les pêcheurs à Marseille, les voyages... La texture de ses tableaux va alors se rapprocher au plus intime de la matière même des choses : terre, bois, plâtre des murs, rivières, ciels, rugosité, grains, chemins, caillasses...
 ‘’Comme notre méchant Montparnasse me semble loin, où tout est mesquin et sans bonté, pourtant la nature est bonne... Dans la masse qui travaille il y a encore des sensibilités toutes neuves et des êtres qui n’ont ni trop, ni pas assez de culture pour ne plus savoir aimer une oeuvre sincère.
Il vaut mieux former des primaires en art que de redresser un blasé... C’est la seule raison pour laquelle je dois continuer.’’
Auguste Clergé
Puis vint le temps du Théâtre, en 1920 Clergé rencontre celle qui va devenir sa seconde épouse, Alice Reichen, actrice de la troupe de Georges et Ludmilla Pitoëff. Commencera alors une grande tournée avec la compagnie à travers toute l’Europe de 1920 à 1932. Il dessinera les décors, les costumes, deviendra  acteur et peindra tous ces pays traversés. Il se liera d’amitié avec le romancier italien Luigi Pirandello et l’écrivain et critique George Bernard Shaw. Clergé le peintre-acteur, la toile devenue espace scénique, la vie pour décor de l’âme, une vue des coulisses. De chaque lieu nouveau, Clergé écrivait à Zamaron annonçant bonne ou mauvaises nouvelles, mort d’un enfant... Puis naissance en 1926 du petit Claude. Le 15 octobre 1933, Clergé crée à la galerie Barreiro - rue de Seine -  ‘’Le Salon Populiste’’ où l’on découvre des oeuvres picturales et littéraires guidées par ce même élan d’indépendance. Le vernissage fut accompagné de châtaignes et de Gaillac doux. Seront présents Michel Simon, Louis-Ferdinand Céline, Charles Vanel, Ludmilla Pitoëff... Les oeuvres exposées mettront en scène le peuple, ses misères et ses vérités, le labeur des braves gens, ouvriers et paysans au travail. Ce salon connaîtra un grand succès durant des années. En 1948, il peindra des fresques pour les salons du parfumeur Roger et Gallet sur le thème de la reine de Saba.
 
Clergé rencontre alors celle qui sera sa dernière compagne, Colette Chasseigneaux, modèle des peintres et peintre elle-même, elle posa avec sa soeur Solange pour le peintre Pinchus Krémègne. Clergé toujours lié à Alice Reichen accueille à l’atelier son nouveau modèle et élève, mais cette présence imposée à la comédienne instaurera un climat de jalousie difficile. Colette travaillera auprès de lui durant une quinzaine d’années et l’accompagnera jusqu’à la fin. Dernière exposition en 1961 à la galerie Paul Cézanne. Clergé malade, sera hospitalisé à l’Hôpital Laënnec de Paris. Resteront ses ultimes croquis de la salle commune dessinés depuis l’hôpital. Il y décèdera en septembre 1963.
Pour l’anniversaire du centenaire de sa naissance en 1991, Sylviane de La Bouillerie, petite-fille du peintre et l’association Hélios en partenariat avec le conseil général du Finistère organisèrent une importante rétrospective de son oeuvre au Château de Trévarez, au coeur de cette Bretagne qu’il a tant peinte.
Naturaliste, peintre du cirque, peintre décorateur, acteur, Montparno des premières heures, ami du peuple, peintre de la zone, voyageur et aventurier, peintre de la liberté, tel est Auguste Clergé, si plein de bienveillance à l’égard du monde et des hommes, un chevalier aux beautés anarchiques. L’animal est sauvé.
La galerie Les Montparnos, dans le cadre des ‘’Printemps du Montparnasse, les grands oubliés’’ est heureuse de vous convier à l’exposition du peintre Auguste Clergé (1891-1963) du mercredi 23 mars au dimanche 12 juin 2016.
Mathyeu Le Bal
Directeur de la Galerie Les Montparnos
Le paradis perdu, 1949

Le paradis perdu, 1949

Voir les commentaires

Les Grands Oubliés du Montparnasse

Publié le par LE BAL Mathyeu

Les Grands Oubliés du Montparnasse

En Préparation...

C'est avec un grand plaisir que la galerie Les Montparnos vous donne rendez-vous le mercredi 23 mars pour sa nouvelle exposition de printemps consacrée à l'une des figures les plus marquante du montparnasse des années 20.

Voir les commentaires

Marko Stupar

Publié le par LE BAL Mathyeu

Événement de Noël : projection du film Marko Stupar par Korantin Raynal
Événement de Noël : projection du film Marko Stupar par Korantin Raynal

Événement de Noël : projection du film Marko Stupar par Korantin Raynal

La galerie présentera une exposition de ses gouaches et huiles sur le thème de Paris,
ses cafés, restaurants, ses rues, ses jardins.
Du 2 au 22 décembre 2015.
Marko Stupar
(Né le 11 novembre 1936 à Bosanski Petrovac en Bosnie-Herzégovine)
 
Âme parisienne
Un film de Korantin Raynal
 

Dans un passé tout récent, on s’est plu à s’interroger sur l’avenir du tableau. Le flâneur parisien cherche toujours des yeux l’emplacement des ateliers d’artistes. Ce film vous fait entrer dans l’atelier du peintre Marko Stupar. À l’intérieur, la peinture et ses secrets, à l’extérieur, au-delà de la grande verrière, la ville. Son atmosphère. Peindre l’agitation, les turbulences de la vie, les bruits de la rue, ses enfants qui jouent dans un parc voisin, les klaxons et leurs scandes. Les cafés, les restaurants, le rythme des conversations, la chorégraphie des serveurs. Bouillon Chartier, Le Sélect, La Coupole, le Café de la Paix, le Salon de Thé Angelina, chez Marcel ... Comme disait le peintre Pierre Omcikous : ‘’Marko Stupar tu es le poète de Paris’’. Une peinture de tendresse et d’intimité. De l’âme parisienne à la chaleur slave, tout est ambiance et ressenti authentique dans cette oeuvre. Un film sur un peintre du Paris d’aujourd’hui, sur un atelier à la hauteur vitrée de ses mystères.

Mathyeu Le Bal

Voir les commentaires

De Montmartre à Montparnasse

Publié le par LE BAL Mathyeu

Pour son accrochage de Noël la galerie présente un choix d'oeuvres consacrées à Paris,
capitale de l'art vivant.
 
École de Paris :
Roger Bertin, Marko Stupar, Maurice Le Scouëzec, Isaac Dobrinsky, David Seifert,
Ossip Lubitch, Henry de Waroquier, Achille-Émile Othon Friesz, Samuel Granowsky, 
Adolphe Willette, Félix Labisse, Manuel Ortiz de Zarate, Jules-Émile Zingg.
 
Peintres d'aujourd'hui :
Isaac Celnikier, Benjamin Bozonnet, Jean-Noël Selve.
Roger Bertin (1915-2003), La rue Mouffetard, huile sur toile, signée, 79 x 63 cm.

Roger Bertin (1915-2003), La rue Mouffetard, huile sur toile, signée, 79 x 63 cm.

Marko Stupar (né en 1936 en Bosnie), l'intérieur, huile sur toile, signée

Marko Stupar (né en 1936 en Bosnie), l'intérieur, huile sur toile, signée

Marko Stupar (né en 1936 en Bosnie), le Bouillon Chartier, gouache sur papier

Marko Stupar (né en 1936 en Bosnie), le Bouillon Chartier, gouache sur papier

Marko Stupar (né en 1936 en Bosnie), la rue Lepic, Montmartre, gouache sur papier

Marko Stupar (né en 1936 en Bosnie), la rue Lepic, Montmartre, gouache sur papier

Adolphe Léon Willette (1857-1926), à la casserole, dessin à la mine de plomb, signé

Adolphe Léon Willette (1857-1926), à la casserole, dessin à la mine de plomb, signé

David Seifert (1896-1980)
David Seifert (1896-1980)
David Seifert (1896-1980)
David Seifert (1896-1980)
David Seifert (1896-1980)
David Seifert (1896-1980)

David Seifert (1896-1980)

Maurice Le Scouëzec (1881-1940)
Maurice Le Scouëzec (1881-1940)

Maurice Le Scouëzec (1881-1940)

Isaac Dobrinsky (1891-1973)
Isaac Dobrinsky (1891-1973)

Isaac Dobrinsky (1891-1973)

Samuel Granowsky (1889-1942), le modèle Aïcha, sanguine sur papier, signé

Samuel Granowsky (1889-1942), le modèle Aïcha, sanguine sur papier, signé

Ossip Lubitch (1896-1990), nu assis, dessin à la mine de plomb, signé

Ossip Lubitch (1896-1990), nu assis, dessin à la mine de plomb, signé

Achille-Émile Othon Friesz (1879-1949), la grande chaumière, mine de plomb, signé

Achille-Émile Othon Friesz (1879-1949), la grande chaumière, mine de plomb, signé

Henry de Waroquier (1881-1970), étude pour la guerre d'Espagne, dessin à l'encre, signé

Henry de Waroquier (1881-1970), étude pour la guerre d'Espagne, dessin à l'encre, signé

Félix Labisse (1905-1982), dessin à l'encre, signé

Félix Labisse (1905-1982), dessin à l'encre, signé

Isaac Celniker (1923-2011), l'arbre, huile sur toile, signée

Isaac Celniker (1923-2011), l'arbre, huile sur toile, signée

Benjamin Bozonnet (né en 1974), Montagne, huile sur panneau

Benjamin Bozonnet (né en 1974), Montagne, huile sur panneau

Jean-Noël Selve (né en 1970), l'étude Cerdane, huile sur papier, signé

Jean-Noël Selve (né en 1970), l'étude Cerdane, huile sur papier, signé

Voir les commentaires

Conférence exceptionnelle à La Coupole

Publié le par LE BAL Mathyeu

La Coupole Montparnasse

La Coupole Montparnasse

Pour son événement de fin de saison parisienne la galerie Les Montparnos en partenariat avec La Coupole vous invite à une conférence unique le samedi 30 mai à partir de 9h30.

Par Emmanuelle Corcellet-Prévost

Guide conférencière, spécialiste des Années 30.

Réservation :
Mathyeu Le Bal
06.33.38.95.25
contact@galerielesmontparnos.com

Voir les commentaires

David Seifert

Publié le

Exposition
David Seifert (1886 - 1980)
Les Printemps du Montparnasse
David Seifert
Saxo-Blues,
Anatole, le fils de l'artiste.
Vers 1940,
huile sur panneau,
73,5 x 46,5 cm.
 
La galerie Les Montparnos est très heureuse de vous convier au vernissage de la grande exposition de l'année qui aura lieu le 
 
Jeudi 12 mars à partir de 18h30.
 
Exposition du 12 mars au 04 juin 2015.
 
Le catalogue de l'exposition en ligne en cliquant sur le lien ci-dessous :
 
David Seifert
David Seifert
Les grands oubliés. Les souvenirs de demain...
Montparnasse, les années 20. Il faut imaginer des centaines, quelque millier de peintres, de sculpteurs, d’écrivains, de compositeurs, de danseurs... venus des quatre coins du monde, qui se retrouvent là, à Paris, dans les 3 ou 4 rues rejoignant le carrefour Vavin. Imaginer cette effervescence inouïe, ce bouillonnement de création, de folle jeunesse et de liberté.
Montparnasse, ses années uniques, les ateliers héroïques.
L’après 14-18, l’après Révolution Russe, le passage d’un monde à un autre, et tout un univers s’y retrouve, y foisonne de la Grande Chaumière à la Ruche. Naissent alors les heures de légende. L’aventure y loge, y peint, y écrit à chaque coin de rue. Sans compter que les esprits ont changé. Après le chaos, l’heure est à la fête, au débordement, à la recontruction, les femmes veulent un travail et revendiquent leur autonomie, leur identité. Le quartier devient à ce moment-là une sorte de laboratoire extravagant où tout s’expérimente sans limites dans une intensité turbulente, enthousiaste et fantasque. 
 
David Seifert
Le couple s'embrassant,
Montparnasse, Jardin du Luxembourg.
Vers 1930,
huile sur carton,
signée en bas à droite
15 x 20 cm.
 
Cependant, presque un siècle plus tard, la postérité, paresseuse, ne semble vouloir retenir qu’une bien trop courte liste de noms... L’histoire de l’Art Moderne ou la mémoire partielle des cotes et enchères ?
Montparnasse, si magique ; il faudrait revenir à l’Italie du Quattrocento pour retrouver un tel moment où l’art à lui seul change le monde. Des audaces ruisselant sur les pavés de Florence jusqu’aux guéridons des terrasses des brasseries de boulevards, la même fièvre, la même force indomptée du génie et des talents. Montparnasse, la conquête de ‘‘l’Art Vivant’’. Chaque artiste est à lui seul son propre mouvement. C’est l’École de Paris.
 
Des centaines, quelque millier ...
Il aura fallu un demi-siècle à peine à ce quartier pour tout oublier de cet hier encore si brûlant.
Que s’est-il donc passé ? Comment lire les lignes de cette froide évidence : celle d’un quartier tombé dans la plus grande et rapide amnésie de toute l’histoire de la peinture.
Des centaines, quelque millier... et autant d’histoires humaines de création, qui toutes nous mumurment un même inoubliable.
J’ai souvent ce frisson lorsque je me rends à la galerie chaque matin et que je traverse le parvis de Notre-Dame-des-Champs, cette sensation de marcher encore aux côtés des géants, sur les pas de Modi, de Picasso, de Foujita, de Le Scouëzec, de Max Jacob et de croiser ces tant d’autres, une toile sous le bras sur laquelle j’essaye de déchiffrer la signature, afin de mettre un nom à un visage.
Leur esprit est toujours là, comme si l’âme libre de la beauté était nostalgique du lieu et ne pouvait se contraindre à quitter définitivement l’asphalte...
À y entendre presque, dans les courants d’airs qui s’engouffrent chaque jour dans les rues du quartier, la voix de ces peintres, sculpteurs et poêtes qui nous demanderaient : ‘‘vous souvenez-vous de nous ? ’’
David Seifert
Autoportrait à la palette.
1939,
huile sur panneau,
signée en bas à droite,
55 x 35 cm.
 
Ainsi, amoureux du quartier et de cette époque de feu m’est venu une idée de belle aventure :  sortir de l’oubli quelques uns de ces noms qui ont fait que ce vent qui souffla fut si fort et brûlant. Une aventure à partager. Non pas la mélancolie tiède d’un moment perdu, mais la redécouverte enfin d’oeuvres par le temps égarées. Et par leurs oeuvres, ces artistes qui furent ce que fut Paris et virent ce qu’était la vie. Tenter de redonner à voir des trésors disparus comme autant d’éclats retrouvés de cet incomparable époque.
Quelque millier, des centaines, et écarter les rideaux fermés de la mémoire sur tel nom puis tel autre et encore, chacun avec ses peintures, ses aquarelles, ses esquisses ou dessins. Hier était si jeune. Montparnasse aujourd’hui.
Il n’y a nulle fin à l’Art Vivant.
 
''Le montparno de la douceur''.
 
Parmi ces noms retrouvés, la Galerie Les Montparnos a choisi cette année de vous présenter l’oeuvre majeure du peintre David Seifert. ‘‘Le montparno de la douceur’’.
David Seifert faisait partie de la trentaine de peintres qui ont peint pour son inauguration le 20 décembre 1927, les colonnes de la brasserie la Coupole ; en bohême compagnie d’Auguste Clergé, l’ami de Le Scouëzec et fondateur des ‘‘peintres aux cafés’’, Marie Vassilieff, Zingg, Latapie...
Il était du groupe fameux des peintres polonais et ukrainiens (Mendjizky, Dobrinsky, Sam Granovsky...), ami de Chagall, de Paul Klee, du fauve Othon Friesz, de Soutine, de Kisling, de Mané-Katz... De même qu’il fut un proche de la première heure des peintres de l’École de Paris : Joachim Weingart et Léon Weissberg.
 
Il arrive à Montparnasse en 1924. Pour définir son oeuvre d’un trait tout général, on peut parler d’une peinture de tendresse, ainsi qu’en témoignent les portraits de sa femme Anna, ses fils Anatole et Toleck qui décèdera en 1926.
Les oeuvres des années 1925 et 1926 apparaissent comme puissantes et contrastées, les visages sont surlignés de noir, les couleurs s’imposent pures et fortes, expressionnistes. Ressortent aussi des jaunes, des verts émeraude sur les portraits d’Anna, de Toleck endormi et Toleck à la poupée.
Après son séjour dans le sud (1933 – 1939) les contours se lissent et se fondent, les transparences jouent avec les ocres et les blancs.
David Seifert
Fillette au fauteuil,
la robe bleue.
1933,
huile sur toile,
72 x 62 cm.
 
La peinture de David Seifert est un songe au coeur de l’atelier, un chaud délicat, une caresse sur la toile. Une touche à la légèreté du coton, sans écrasement, la peinture juste soufflée sur la surface, laissant ainsi gravé en le toujours, l’atmosphère d’une séance de pose. Un voile inapuyé et sensible semble flotter sur la toile à un point tel que l’on ne distingue plus précisément la nature de chaque couleur. Serait-ce un bleu ? Un blanc ? Une teinte terre ? Tout est tons retenus dans la grâce d’une apesanteur.
Une famille au coeur du quartier. Des fleurs, des amoureux s’embrassant sur les bancs du Jardin du Luxembourg, jusqu’aux paysages cubistes des immeubles Pouillon peints sur les hauteurs de Meudon. Son approche de la composition change.
Il émane de l’oeuvre de David Seifert un sentiment heureux de sérénité.
 
La galerie Les Montparnos a grande et chaleureuse hâte de vous inviter à découvrir l’un des peintres les plus attachants de ce Montparnasse de l’entre deux guerres.
Au plaisir donc de nous retrouver lors de cette exposition et trinquer à ‘‘l’Art Vivant’’, de porter belle santé à l’un de ceux qui ne doivent plus être ‘‘les oubliés’’. Aux printemps retrouvés, tchin... !

 

Mathyeu LE BAL

David Seifert
David Seifert, le pilastre de la Brasserie La Coupole. 1927.

David Seifert, le pilastre de la Brasserie La Coupole. 1927.

Voir les commentaires

Montparnasse, la mémoire à sauver.

Publié le par LE BAL Mathyeu

Montparnasse, la mémoire à sauver.

En préparation.

La galerie Les Montparnos vous donne rendez-vous le jeudi 12 mars pour l'inauguration de sa grande exposition de printemps.

Voir les commentaires

<< < 10 20 21 22 23 24 25 26 > >>