Exposition d'été : invitation vernissage
Rendez-vous le samedi 5 juillet au pied de la Cathédrale de Quimper pour le vernissage de l'été. En compagnie des artistes et de leurs œuvres, nous partagerons ensemble un moment Grand Large...
Exposition Grand Large, du bord à l'inconnu
Comme chaque année, la galerie Les Montparnos prend ses quartiers d'été à la galerie de Bretagne à Quimper. Au coeur de ses trois espaces, nous serons heureux de vous accueillir avec un beau programme.
Pour son exposition estivale, la galerie de Bretagne réunit 9 artistes contemporains reconnus. Peintures, œuvres sur papier, céramiques.
La géographie bretonne est propice à l’exploration de ce que l’on nomme aujourd’hui le paysagisme abstrait. En quête d’un point de bascule, les peintres se sont adossés à la nature pour tenter de voir au-delà. Le paysagisme abstrait est un compromis que la nature ne cesse jamais d’irriguer. Le paysage breton, son front de falaises déchiquetées, incarne, plus que tout autre sans doute, cette avancée vers l’inconnu. La ligne de crête qui sépare la terre du large est une subtile métaphore de ce qui sépare la figuration de l’abstraction.
Cette approche, héritée de Turner ou de Monet, a conduit de nombreux peintres au seuil des visibilités. En cette frontière brumeuse, le paysage est riche de nuances et de possibilités nouvelles. Il n’est pas inutile de rappeler que certaines œuvres figuratives contiennent une essence abstraite profonde quand d’autres, abstraites, abritent des paysages, des objets ou des figures identifiables. Dans ce dialogue entre l’homme et la forme, le champ ne peut être qu’ouvert. Tant d’œuvres d’abstraites témoignent de cette existence des motifs intérieurs, horizons inexplorés des profondeurs humaines. Abstraire l’accessoire pour conserver les silhouettes de l’essentiel. Laisser l’inconscient remonter à la surface. Autant d’allusions voire d’illusions que de mirages sont les sous-couches du tableau. Dans les mystères de l’abstraction, le paysagisme abstrait offre, tel un fanal dans l’obscurité, cette liberté de trouver un lieu, un repère plus ou moins reconnaissable.
Par cette aventure du rebord, certains peintres ont franchi la « ligne », quittant le support du paysage pour l’abstraction pure. D’autres se sont arrêtés avant. En Bretagne, les artistes ont interrogé ce bout-du-monde du réel, réinventant les paysages que l’on a désignés comme abstraits.
David Seifert, le catalogue en ligne de l'exposition.
David Seifert (1896-1980) Les âmes élégantes
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A découvrir jusqu'au 21 juin chez Les Montparnos
Que va devenir l'Académie de la Grande Chaumière ?
Depuis le XIXe siècle, Montparnasse est une terre d’accueil de la création. Les plus grands noms de l’art moderne et contemporain y sont passés. Pour ces exilés artistiques venus des quatre coins du globe, Montparnasse fut une destination lumineuse de volontés et d’espoirs. De nos jours, peintres, écrivains, musiciens et comédiens, affluent et continuent de faire vivre la mémoire fabuleuse de ce quartier. Les académies, les ateliers, les galeries, les brasseries, les théâtres, les librairies, les maisons d’édition œuvrent passionnément à entretenir le feu de l’Art Vivant.
La Ruche, l’Académie de la Grande Chaumière, les cafés et les théâtres, ne sont pas des vestiges vétustes de l’oubli mais les pierres mythiques d’un temple ouvert habité par l’Esprit de Montparnasse. Le monde ne cesse de nous envier ces noms et ces adresses aussi réelles que légendaires, inscrites dans l’histoire à la fois picturale et littéraire. Chacune d’entre elles est irremplaçable et appartient à chacun. Semblable à l’Acropole ou au Colisée, les pierres de notre Montparnasse nous permettent de vivre au cœur de cette intemporalité. Ils nous incombent donc un devoir de préservation et de transmission de ces lieux qui contribuent à l’actuelle renommée artistique de Paris.
Pourtant, une ombre plane au-dessus de l’Académie de la Grande Chaumière. Créée en 1904 par la peintre Suisse Martha Stettler, cette institution du modèle vivant est un véritable Parthénon de l’histoire de l’art moderne. Un foyer créatif d’hier et d’aujourd’hui. Son nom même est de tous les ouvrages et documentaires liés aux heures inoubliables du Montparnasse. L’inquiétude ne cesse de grandir quant à son avenir.
À la question simple : « Que va devenir l’Académie de la Grande Chaumière ? », les réponses apportées sont enlisées d’incertitudes. Travaux de mise aux normes, déplacement de l’activité… Par quoi sera remplacée l’adresse historique du 14, rue de La Grande Chaumière ? Qu’adviendra-t-il de la grande verrière, de sa lumière ? De ses tabourets où se sont assis tant de gloires ? La question qui se pose à nous est simple : peut-on rayer d’un trait, sans retour ni émotion, l’un des lieux qui a fait que Paris est Paris ?
Il n’y a pas de Montparnasse sans l’Académie de la Grande Chaumière. Le bâtiment, sa mémoire et son devenir sont placés sous l’œil d’Amedeo Modigliani, de Fernand Léger, de Tamara de Lempicka et de milliers d’autres.
Dans une époque dominée par un mercantilisme étroit et insoucieux, souvenons-nous de ces mots d’Albert Camus : « Vivre, c’est ne pas se résigner ». Défendons haut et fort l’Académie de la Grande Chaumière, patrimoine inestimable, afin de ne pas connaître la terrible honte de n’avoir rien fait.
À l’Art Vivant !
Mathyeu Le Bal
Invitation vernissage
Pour cette exposition de mai, telle une annonce aux bleus, aux verts et aux jaunes de l’été, la galerie Les Montparnos est heureuse de vous inviter à découvrir l’œuvre du peintre David Seifert. Une première fois présentée chez Les Montparnos en 2015, cette seconde exposition retrace toute la douceur, la tendresse et la puissante générosité de cette peinture.
David Seifert (1896-1980), les âmes élégantes
Exposition de Mai
David Seifert
(Wolanka, Pologne, 1896 – Meudon 1980)
Les âmes élégantes
Vernissage le jeudi 15 mai à partir de 18h30
15 mai - 21 juin 2025
David Seifert est issu d’une famille juive aisée de Galicie, en Pologne. Hésitant entre le violon et le dessin, il choisit finalement la peinture. Il se forme à Cracovie puis en Allemagne, à Weimar et Berlin. Il découvre Paris en 1924, accompagné de sa femme Anna et de leur premier enfant Toleck. Au cœur des Années folles, en proie à la misère, il se tient à l’écart du Montparnasse festif.
Dans cette époque d’une grande précarité, la tragédie vient frapper à leur porte : après la perte de leur petite fille en Pologne, leur fils Toleck, âgé de quatre ans, succombe à son tour de maladie à l’hôpital Necker. Et comme une revanche au malheur, Anatole naît en 1927. Il sera surnommé Toto et devient le modèle préféré de son père. 1927 est une date doublement heureuse : David Seifert est choisi parmi une trentaine d’autres peintres pour orner les colonnes de la Brasserie La Coupole inaugurée la même année.
Une famille au cœur des Années folles
Dans l’atelier, en retrait des grands tourbillons de l’art moderne, David Seifert peint ces instants de bonheurs familiaux. Sur les toiles, les portraits d’Anna, d’enfants, les promenades dominicales au jardin du Luxembourg dévoilent ces moments heureux d’intimités … Dans ce Paris, qui se révèle aussi lumineux que difficile, la peinture est cet abri protégé, épargné par la violence et la dureté du dehors. Nul ombre du monde n’entre sur les toiles et ne perturbe cette joie des couleurs.
Notes de rouges baignées dans le vert
David Seifert quitte régulièrement la grisaille parisienne pour peindre en plein air. Il est à la fois un peintre intimiste et un paysagiste doté d’un sens inné de la composition. Il se rend fréquemment dans l’Yonne et à Cosne-sur-Loire. Le peintre affectionne les couleurs et les formes de ces petits villages en bord de fleuve, où alternent courbes vallonnées et architectures. Sur les traces de Cézanne, cherchant de soleil, il découvre Saint-Paul-de-Vence puis Sanary. La famille s’installe à Sanary-Portissol dans un cabanon pendant 7 ans. Toto y fera une partie de sa scolarité.
De nouveau à Paris en 1937, ils logent au 73, rue Notre-Dame-des-Champs dans le quartier de Montparnasse. Le peintre fréquente assidûment l’académie de la Grande Chaumière. Durant la guerre, Anna échappe de peu à la Rafle du Vél’ d’hiv’ (1942), la famille part se réfugier à Vaudherland.
Après-guerre, les Seifert retrouvent une nouvelle fois la capitale et l’atelier de la rue Notre-Dame-des-Champs. La peinture est au centre de leur vie. Chevalet contre chevalet, Anatole peint aux côtés de son père. Le fils montre de belles aptitudes. Ses parents le décourageront cependant à embrasser une voie artistique. Anatole deviendra médecin. En 1961, la famille déménage au 25, route des Gardes à Meudon. Au 25 bis, leur voisin s’appelait Louis-Ferdinand Céline. Jusqu’à son dernier souffle en 1980, David Seifert va peindre, dans une facture proche du cubisme, des paysages des hauteurs de Meudon : les immeubles Pouillon, Saint-Cloud et la Seine qui entoure la grande ville.
Exposition en mémoire d'Anatole Seifert (1927-2019)
Prochainement
Ossip Lubitch : la catalogue en ligne de l'exposition
Exposition Ossip Lubitch (1896-1990)
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Exposition à découvrir jusqu'au 30 avril 2025.