Mars 2011 : Exposition Événement
MLB : Robert Clévier, que pouvez-vous dire de votre travail aujourd’hui?
R. C. - Peindre laisse sans voix, ni voie - curieux pour une discipline du regard. Au début comme partout autour de nous il y a des guerres de couleurs, de formes ; après le massacre des champs de signes et des guerres encore pour voir. Puis des harmoniques; et il se peut que le tableau tienne; s’il tient de ces harmoniques, je me tiens, un instant.
M.L.B. - Depuis quelque temps on note dans vos peintures une disparition de la représentation du corps. Quelle en est la signification?
R.C. - J’ai cessé d’employer ces conventions, un discours acharné à faire parler la peinture, à obtenir qu’elle réponde, bref, qu’elle se suicide.
M.L.B. - Pour ceux qui ne seraient pas encore familiers de votre œuvre, qu'entendez-vous par les "conventions de la peinture" ?
R.C. - J’aime voyager léger ; la possibilité de bondir se présentera ; que ferai-je de la malle remplie de ces statues que vous nommez “disparition”, “représentation” et “corps” ? Je cherche un pictural, le vivant, se déployant.
Extrait de l'entretien réalisé avec Robert Clévier.
Novembre 2010.