Invitation vernissage

Publié le par LE BAL Mathyeu

Invitation vernissage

En ce retour attendu des beaux jours, la galerie Les Montparnos est enthousiaste de vous inviter au vernissage de sa grande exposition de printemps qui ouvrira ses portes le jeudi 21 mars.

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Exposition François Gall (1912-1987), Le peintre du bonheur

Publié le par LE BAL Mathyeu

Exposition de printemps

François Gall

(Kolozsvár 1912- Paris 1987)

Le peintre du bonheur

21 mars - 02 mai 2024

Vernissage le jeudi 21 mars à partir de 18h30.

Le peintre au chevalet, 1960

Le peintre au chevalet, 1960

« Vous êtes le peintre du bonheur » c’est ainsi que le célèbre affichiste Raymond Savignac désignait François Gall dans l’une de ses lettres.

Le peintre, sculpteur, céramiste Gáll Ferencz est né en Transylvanie hongroise à Kolozsvár. Après des études dans sa ville natale, puis Rome, il arrive à Paris en 1936, avec pour tout bagage deux mots, comme deux piliers fondateurs de sa vie à venir : Paris et la Liberté.

Anna-Amalia au piano, 1980, huile sur toile, 61 x 46 cm

Anna-Amalia au piano, 1980, huile sur toile, 61 x 46 cm

Dans la capitale française il entre aux Beaux-Arts et suit les cours de peinture d’André Devambez puis de Charles Guérin. Ses débuts de peintre sont marqués par les préoccupations sociales de l’époque : les grévistes, la faim, la rue, les réfugiés, l’épreuve de la Seconde Guerre mondiale. Sa toile Du pain pour le peuple, exposée au Salon des artistes français, témoigne de la crise du pain de 1947 et lui vaudra la médaille d’or.

Laszlo Javor, poète et compositeur hongrois, 1949, huile sur toile, 61 x 38 cm

Laszlo Javor, poète et compositeur hongrois, 1949, huile sur toile, 61 x 38 cm

France Gall par François Gall, 1967, pour le musée Galliera

France Gall par François Gall, 1967, pour le musée Galliera

Peintre de Montmartre et Montparnasse

Fini tristesse, bonjour Paris !

Naturalisé français en 1949, François Gall faisait partie de ces artistes de Paris qui avaient la double nationalité d’être à la fois de Montmartre et de Montparnasse. À Montparnasse, il s’installe avec sa famille dans la maison avec atelier de la Villa Brune du peintre Jules-émile Zingg. Il réconcilie alors les deux buttes, qui revendiquent chacune la naissance de l’art moderne. C’est alors le Paris des grandes amitiés et rencontres décisives.

Assises au jardin du Luxembourg, 1959, huile sur carton, 27 x 32 cm

Assises au jardin du Luxembourg, 1959, huile sur carton, 27 x 32 cm

Recherché pour ses portraits, il réalise entre autres ceux du fauve Othon Friesz, Dunoyer de Segonzac, Kisling, Edith Piaf, Roland Dorgelès, Maurice Chevalier... Et le temps de nombreuses poses Villa Brune, il signera le portrait de France Gall en 1967 pour le Salon des Peintres Témoins de leur temps. Ce sera Paris sa ville, le Quercy d’Eugénie son épouse, la Normandie et la Bretagne où il acquiert à Pont-Aven sa casquette de marin qu’il ne quitte plus.

Foujita et Gall, musée Galliera, 1958

Foujita et Gall, musée Galliera, 1958

Les beaux jours

Après la guerre, en 1946, il rencontre Eugénie. Ils auront trois enfants : Marie-Lize, Jean-François et Elizabeth-Anne. Un peintre, avec une famille à nourrir dans ce Paris de l’après 1945, il faut travailler, se renouveler et vendre. Et il vend bien, notamment ses sujets parisiens. Il n’est plus le peintre des scènes difficiles. À l’instar de Kees Van Dongen qui passe d’un fauvisme cru à sa période dite «cocktail», François Gall devient le peintre de Paris : il aborde, après une période sociale, une œuvre aux couleurs revenues.

Elle relève son chignon, 1976, huile sur toile, 46 x 38 cm

Elle relève son chignon, 1976, huile sur toile, 46 x 38 cm

C’est en Suisse, galerie Pro Arte, qu’il sera présenté comme peintre du groupe des « Maîtres de la réalité poétique », résolument figuratif et humaniste dans un monde où domine l’abstraction. Il développe alors les thèmes épousant sa vie personnelle, d’une grande variété, et sa famille va lui offrir ses modèles les plus naturels. Ce sera aussi les rues de la capitale, ses monuments, de la Seine aux scènes de cafés, les jours de courses à Longchamp, les dimanches ensoleillés au jardin du Luxembourg, parcs Monceau, Montsouris, les danseuses, les femmes à la toilette, les nus des Beaux-Arts, puis invariablement Eugénie, l’atelier, le piano, les amis...

Marie-Lize dans la cour du 8 Villa Brune, Montparnasse, 1967

Marie-Lize dans la cour du 8 Villa Brune, Montparnasse, 1967

François Gall aimait mettre en valeur l’éclat de la féminité, choisissant la couleur en fonction de la robe ou du chapeau du jour.

En quatre par trois affichées dans les grandes rues de Paris, les expositions se succèdent dans les galeries Durand-Ruel, André Weil, Bernheim, Wally Findlay. Il est un peintre connu et reconnu en France et à l’étranger.

Eugénie nue de dos au cheveux long, 1965, fusain et pastel sur carton, 65 x 65 cm

Eugénie nue de dos au cheveux long, 1965, fusain et pastel sur carton, 65 x 65 cm

Un maître mot : Élégance

Sans être mondain, mais toujours élégant, quittant sa vareuse rouge de Honfleur, Gall croque les portraits des personnalités en vogue mais surtout ceux de ses filles, son fils Jean-François et Eugénie. Dans l’atelier, à la terrasse de La Rotonde à Montparnasse ou lisant dans l’herbe au soleil. Les difficultés financières ne se laissent pas voir. Coûte que coûte, il faut tout donner à la peinture et travailler sans cesse.

Eugénie et François Gall, lecture du Monde dans le jardin de Martel, vers1979

Eugénie et François Gall, lecture du Monde dans le jardin de Martel, vers1979

Elizabeth-Anne en bleu dans le pré, 1978, hst, 61 x 46 cm

Elizabeth-Anne en bleu dans le pré, 1978, hst, 61 x 46 cm

Le peintre devient un maître reconnu de la couleur, elle est sa marque. Il y a peut-être dans celle-ci l’empreinte de sa Hongrie natale. Désormais les rouges et verts se mêlent aux fameux rouges et bleus. La couleur révèle une sensualité, avec une intensité et une joie que rien ne pourra désormais ébranler. L’artiste n’est cependant pas épargné dans sa vie d’homme. En 1980, sa fille Elizabeth-Anne décède dans un accident de voiture à l’âge de 24 ans. Sur les toiles, et pour toujours, elle est immortalisée dans la lumière. L’œuvre devient le refus du chaos.

Les parieurs au champ de course, 1956, hst, 35 x 27 cm

Les parieurs au champ de course, 1956, hst, 35 x 27 cm

Avec Gall c’est le printemps et l’été qui posent

Avec force et éclats, de la palette aux toiles, en tonalités chaudes : les roses de Gall, les verts, les jaunes, les blancs, les bleus intenses se déposent comme autant d’inoubliables soleils. Un soleil intérieur caresse les êtres et le monde. Le peintre a trouvé une texture unique dans ses couleurs, exprimant une densité de tendresse et de profondeur. C’est un voile délicieux qui se pose sur les corps. Une brise légère accompagne le rythme et la pulsation de l’époque. Un ruban colore les noirceurs du monde. Le peintre tient le caractère sauvage, parfois féroce de la matière, il la dompte pour la transformer, l’apprivoiser en douceur et suavité. Matière, formes et volumes, un charnel sans brutalité se donne et se laisse deviner au regard, sous un voile de suggestion et d’intuition.

Marie-Lize, regard dans le miroir, 1965, hst, 81 x 65 cm

Marie-Lize, regard dans le miroir, 1965, hst, 81 x 65 cm

La pose c’est la quiétude du modèle, de face, de profil ou de dos, dans le secret de la toile. C’est l’instant de l’attente, le rêve, la sérénité après l’effort, la retenue de l’éternité face à la fuite des heures. Quelques notes de piano : est-ce du jazz, une Rhapsodie de Liszt, des phrases de Schuman ou Schubert ? De la partition au miroir, quelques pas de danses, ou ces poèmes, de Verlaine, de Mallarmé ou d’Eugénie. Textes murmurés dans les verts d’un pré.

Le peintre et Marie-Lize au vernissage galerie Durand-Ruel, 1949

Le peintre et Marie-Lize au vernissage galerie Durand-Ruel, 1949

Robe rouge, bleue ou jaune. Les chapeaux disent qu’il fait beau. Les nus racontent des printemps. Avec François Gall, c’est désormais et pour toujours l’été de la peinture sur la toile. Raymond Savignac avait raison : « Vous êtes le peintre du bonheur […] et nous l’avions oublié ».

Chez Durand-Ruel, Bernheim, Findlay, et maintenant chez Les Montparnos !

à l’Art Vivant !

Mathyeu Le Bal

 

 Au théâtre ce soir, 1983, hst, 73 x 60 ; Eugénie nue de dos à la toilette, 1968, hst, 55 x 38 cm
 Au théâtre ce soir, 1983, hst, 73 x 60 ; Eugénie nue de dos à la toilette, 1968, hst, 55 x 38 cm

Au théâtre ce soir, 1983, hst, 73 x 60 ; Eugénie nue de dos à la toilette, 1968, hst, 55 x 38 cm

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A venir, l'exposition de printemps !

Publié le par LE BAL Mathyeu

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